Diminuer sa taxe foncière et taxe d’habitation : conseils et astuces

La taxe foncière et la taxe d’habitation sont deux impôts locaux incontournables pour les propriétaires et les locataires. Face à la hausse de ces taxes, de nombreux Français cherchent des solutions pour diminuer le montant de leur contribution. Dans cet article, nous vous présentons les principales mesures permettant d’alléger la facture fiscale liée à votre logement.

Comprendre le calcul des taxes foncières et d’habitation

Pour envisager de réduire vos taxes, il est important de comprendre comment elles sont calculées. La taxe foncière est due par les propriétaires de biens immobiliers, qu’ils soient occupants ou non. Elle est calculée sur la base de la valeur locative cadastrale du bien, qui tient compte de ses caractéristiques (surface, équipements, situation géographique). Cette valeur est ensuite multipliée par le taux fixé par la commune et éventuellement par l’intercommunalité.

La taxe d’habitation, quant à elle, concerne les occupants d’un logement (propriétaires ou locataires) au 1er janvier de l’année d’imposition. Son calcul repose également sur la valeur locative cadastrale du bien, mais avec un abattement pour charges de famille. Le taux appliqué dépend des collectivités locales (commune et intercommunalité).

Contester la valeur locative cadastrale

Si vous estimez que la valeur locative cadastrale de votre bien est trop élevée, vous pouvez la contester auprès de l’administration fiscale. Pour cela, il est recommandé de se baser sur des éléments comparatifs, tels que les valeurs locatives de biens similaires dans votre quartier ou les loyers pratiqués pour des logements équivalents. N’hésitez pas à solliciter l’aide d’un professionnel de l’immobilier pour constituer un dossier solide.

Vous disposez d’un délai de trois mois après la réception de votre avis d’imposition pour déposer une réclamation auprès du centre des impôts fonciers dont dépend votre bien. Si la contestation aboutit, l’administration procédera à une mise à jour de la valeur locative cadastrale et vous remboursera le trop-perçu.

Bénéficier d’exonérations et d’abattements

Des exonérations et abattements sont prévus par la loi pour certaines situations spécifiques. Ainsi, en matière de taxe foncière, les personnes âgées ou handicapées peuvent être exonérées si leurs revenus sont inférieurs à un certain plafond. De même, les logements neufs ou ayant fait l’objet d’une réhabilitation importante peuvent bénéficier d’une exonération temporaire.

Pour la taxe d’habitation, plusieurs abattements sont prévus en fonction de la composition du foyer fiscal. Par exemple, un abattement de 10 % est accordé pour chaque personne à charge (enfant ou adulte handicapé). Il est donc important de vérifier que ces abattements ont bien été pris en compte dans le calcul de votre taxe d’habitation.

Réaliser des travaux d’économie d’énergie

Effectuer des travaux d’économie d’énergie dans votre logement peut vous permettre de bénéficier d’une réduction de votre taxe foncière. En effet, certaines collectivités locales accordent des exonérations temporaires pour les propriétaires ayant réalisé des travaux visant à améliorer la performance énergétique de leur bien. Les travaux éligibles peuvent concerner l’isolation, le chauffage, la ventilation ou encore les équipements utilisant des énergies renouvelables.

Pour profiter de cette exonération, vous devrez déposer une demande auprès de votre centre des impôts fonciers dans les 90 jours suivant la fin des travaux. Attention toutefois, cette mesure n’est pas automatique et reste soumise à la décision des collectivités locales.

Opter pour un logement moins imposé

Enfin, si vous êtes locataire et que vous souhaitez diminuer le montant de votre taxe d’habitation, il peut être judicieux de choisir un logement moins imposé. En effet, les taxes varient fortement d’une commune à l’autre en fonction des taux fixés par les collectivités locales. Ainsi, en optant pour un quartier ou une commune aux taux d’imposition plus faibles, vous pourrez réaliser des économies sur vos impôts locaux.

Au moment de choisir votre futur logement, n’hésitez pas à consulter les taux d’imposition des différentes communes et à prendre en compte ce critère dans votre décision. De même, pour les propriétaires souhaitant investir dans l’immobilier locatif, il peut être intéressant de privilégier les zones où la fiscalité est plus avantageuse.

En adoptant ces différentes stratégies, il est possible de diminuer significativement le montant de sa taxe foncière et de sa taxe d’habitation. Toutefois, il convient de rester attentif aux évolutions législatives et fiscales, qui peuvent avoir un impact sur ces impôts locaux.