Le Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) est devenu un élément central du marché immobilier depuis son instauration en 2006. Présent aussi bien dans les transactions de vente que dans les locations, il permet aux futurs occupants d’un logement d’obtenir des informations sur sa consommation énergétique et son impact environnemental. Dans cet article, nous vous invitons à découvrir les méthodes de calcul du DPE et les informations qui en découlent, afin d’estimer au mieux la performance énergétique d’un bien immobilier.
Méthodes de calcul du DPE
Le calcul du DPE repose sur deux méthodes principales : la méthode dite « 3CL-DPE » et la méthode « factures ». Chacune de ces méthodes possède ses spécificités et s’applique à des situations différentes.
La méthode 3CL-DPE est basée sur une modélisation thermique de l’habitation prenant en compte le bâti, les équipements énergétiques et les conditions climatiques locales. Elle est réalisée par un diagnostiqueur certifié qui procède à une inspection approfondie du logement (surface, orientation des fenêtres, isolation, etc.) et renseigne ces données dans un logiciel dédié. Le logiciel calcule alors la consommation annuelle en énergie primaire pour le chauffage, l’eau chaude sanitaire et le refroidissement. Cette méthode s’applique principalement aux logements construits avant le 1er janvier 1948 et ayant subi des travaux d’amélioration énergétique.
La méthode factures consiste à réaliser le DPE sur la base des consommations annuelles réelles d’énergie du logement. Le diagnostiqueur prend en compte les factures énergétiques des trois dernières années pour déterminer la consommation moyenne en énergie primaire. Cette méthode est moins précise que la méthode 3CL-DPE, mais elle est plus facile à mettre en œuvre et s’applique aux logements construits après le 1er janvier 1948 ou n’ayant pas fait l’objet de travaux d’amélioration énergétique.
Informations fournies par le DPE
Le résultat du DPE se traduit par un rapport qui comporte plusieurs éléments d’information destinés à renseigner les futurs occupants sur la performance énergétique du logement :
- L’étiquette énergie : elle indique la consommation annuelle en énergie primaire du logement, exprimée en kilowattheures par mètre carré (kWh/m²). Elle est classée de A (consommation inférieure à 50 kWh/m²) à G (consommation supérieure à 450 kWh/m²).
- L’étiquette climat : elle informe sur les émissions annuelles de gaz à effet de serre (GES) liées à la consommation d’énergie du logement, exprimées en kilogrammes équivalent CO2 par mètre carré (kgCO2eq/m²). Elle est classée de A (émissions inférieures à 5 kgCO2eq/m²) à G (émissions supérieures à 80 kgCO2eq/m²).
- Les recommandations d’amélioration énergétique : le diagnostiqueur doit proposer des travaux susceptibles d’améliorer la performance énergétique du logement, en précisant leur coût et leur rentabilité.
Estimation de la performance énergétique
Pour estimer la performance énergétique d’un logement, il est possible de réaliser soi-même une pré-estimation en s’aidant des critères suivants :
- L’année de construction : les réglementations thermiques successives ont imposé des niveaux croissants d’exigence en termes d’isolation et de performance énergétique. Ainsi, un logement construit après 2012 (réglementation thermique RT 2012) sera généralement plus performant qu’un logement ancien.
- Le type de chauffage : le choix du système de chauffage peut influencer fortement la consommation d’énergie. Les systèmes les plus performants sont généralement les pompes à chaleur, le chauffage au gaz et les chaudières à condensation.
- L’isolation : une bonne isolation des murs, toitures et fenêtres permet de réduire significativement les besoins en chauffage et donc la consommation d’énergie.
Toutefois, seule la réalisation d’un DPE par un diagnostiqueur certifié permet d’obtenir une estimation fiable de la performance énergétique d’un logement.
Importance du DPE dans le marché immobilier
Le DPE est devenu un élément incontournable du marché immobilier, car il permet aux futurs occupants de prendre en compte les coûts énergétiques et environnementaux liés à leur logement. Il constitue également un outil d’aide à la décision pour les propriétaires souhaitant réaliser des travaux d’amélioration énergétique. Enfin, il participe à l’effort collectif de lutte contre le changement climatique en incitant à la rénovation énergétique des bâtiments.
Ainsi, le calcul du DPE est essentiel pour estimer la performance énergétique d’un bien immobilier et informer les futurs occupants sur ses caractéristiques énergétiques et environnementales. Les deux méthodes de calcul (3CL-DPE et factures) permettent d’adapter l’évaluation aux spécificités de chaque logement. Le rapport du DPE fournit des informations clés, telles que l’étiquette énergie, l’étiquette climat et les recommandations d’amélioration énergétique, qui sont autant d’éléments à prendre en compte lors d’une transaction immobilière.